A peine dessiné (voir rubrique "Sur la table à dessin"), je me suis attaqué à la construction du premier exemplaire de Pinassot.
Comme la plus-part de mes dernières créations, la coque se construit à l'intérieur d'un mannequin femelle, ce qui permet de réaliser les renforts (joint-congés stratifiés et cloisonnement) avant le démoulage. Et comme, du coup, on construit la coque à l'endroit, il est plus facile d'en apprécier les lignes...
Quant au matériau utilisé, certains s'étonneront peut-être de la teint claire du contreplaqué ; il s'agit de contreplaqué Tébopin Elite de la maison Thébault. Deux raisons à cela :
- D'abord, comme son nom semble l'indiquer, un pinassot (ou une pinasse) se construisait traditionnellement en pin maritime, puisque c'était la ressource locale tout le long de la côte gasconne.
- Ensuite, j'ai toujours été soucieux, quand c'était possible, d'utiliser des essences de bois indigène. Dans un contexte de surexploitation et de raréfaction de la ressource en bois exotiques, il me semble important de se tourner vers une production locale à base de matière première locale et gérée durablement. Le contreplaqué Tébopin est classé 100% PEFC.
Pour rester dans la même logique, la dérive et le safran seront constitués d'un lamellé-collé de pin, ainsi que la cingle (en bon français, carreau ou plat-bord, autrement dit, la pièce qui ceinture la coque).